Nous resterons quelques jours à
Ubud, une ville située au milieu de l’île et qui, nous l’apprendrons à nos
dépens, est très touristique. Qui dit touristique dit rues bondées et
prix qui flambent !
Pour cette première journée nous
suivons les recommandations de notre Guide du Routard qui nous conseille
d’aller au marché. Ça tombe bien il est juste à côté de notre hôtel ! Il
n’est pas bien grand, la déception ne viendra pas de là mais des prix qui y
sont pratiqués. Même si il faut toujours diviser au minimum par 3 pour
espérer avoir le prix « réel » à Bali, cela nous paraît toujours trop
cher comparé aux prix de l’île ! Nous nous rabattrons sur les nombreux
commerces de la ville où les prix ont beaux être affichés il y a toujours moyen
de négocier.
Après cette escapade nous voulons
goûter un « Babi Guling », du cochon de lait rôti à la broche, farci
de piments émincés, d’ail, de gingembre et d’épices, le tout accompagné de riz
et de légumes. Le « Oka Ibu » est un restaurant réputé à Bali.
Tellement réputé qu’il n’a plus rien d’intime, le personnel est nombreux, les
touristiques et les locaux également. Mais... nous voulions goûter un des plats
balinais dont raffolent les locaux. Julien s’y colle et a adoré ça, je
prendrais un autre plat sans viande soit disant « No spicy, no spicy, no
problem !!» qui m’enlèvera toute sensation aux papilles pendant un bon
moment.
Nous passerons l’après midi à
nous balader dans la ville, faire un tour des nombreuses boutiques et découvrir
l’architecture balinaise, notamment les temples très particuliers avec leur
nombreuses sculptures aux multiples détailles.
Aller à Bali sans aller voir un
spectacle de danse traditionnelle c’est comme découvrir Paris sans aller au
Moulin Rouge, aller aux USA sans manger de fastfood ou visiter Venise en
célibataire. Ça peut se faire mais c’est quand même dommage ! Nous
achetons des billets d’entrée auprès d’un des vendeurs de rues (Près du Palais)
pour le soir même. Nous irons voir un spectacle de danse « Kecak ».
Wikipédia étant notre ami, je ne résiste pas et vous colle la définition :
«Le Kecak (prononcé "Ketchak") est un chœur de
percussions vocales balinais accompagnant originellement des transes lors de
rituels. Un chœur d'une centaine d'hommes raconte l'épisode où les singes aident
le prince Rāma à battre le démon Ravana pour récupérer sa femme Sītā kidnappée.
Pour cela ils chantent de manière ininterrompue le distinctif
"chak-a-chak-a-chak" et font des mouvements synchronisés autour des
différents protagonistes de l'histoire qui interviennent au centre, entourés
par le chœur. L'apogée de l'accompagnement qui va crescendo coïncide avec la
victoire lors du combat. Ce spectacle est atypique car dépourvu d'accompagnement instrumental,
en l'occurrence le traditionnel gamelan à Bali. La pulsation est assurée par un
des chanteurs du chœur. »
Assez déroutant à vrai dire.
Après 1h de « chak-a-chak-a-chak » ininterrompu votre cerveau semble
ramolli, vous n’avez plus qu’un souhait en tête c’est que cette 30aine
d’hommes assis en cercle et agitant leur corps et leur bras dans une
chorégraphie qui se répète sans cesse, se taise à tout jamais. Je vous rassure
le Kecak ne se résume pas qu’à cela fort heureusement !
Les scènes
tragiques sont parfois drôles, les costumes sont impressionnants, le feu des
lanternes nous plonge dans une ambiance particulière et les danseuses
réussissent l’exploit de nous émerveiller tant par la précision de leur gestes
que par leur beauté. La scène finale est jouée par un danseur en transe qui
brave le feu et les braises durant de longues minutes.
C’était une soirée sympathique
mais nous savons qu’il existe d’autres danses traditionnelles que nous ne
manquerons pas d’essayer d’aller voir.
Le lendemain nous retrouvons nos
deux copines argentines pour un petit trek dans les rizières avoisinantes.
Cette balade nous fera beaucoup de bien, loin du tumulte de la ville nous
prendrons le temps d’apprécier les paysages et déguster un plat local dans un
charmant restaurant, composé de quelques bungalow au milieu des rizières.
Fatiguée je préfère rentrer à
l’hôtel tandis que Julien et les filles visiteront la « Monkey
Forest » aux abords de la ville d’Ubud. Comme le nom l’indique, il s’agit
d’une petite forêt dans laquelle se trouve un temple. De nombreux singes ont
décidé d’occuper les lieux.
L’ambiance est très agréable, la
végétation dense laisse place à une architecture amusante. De nombreuses
statues (De singes principalement) ornent les cotés du chemin. Un mousse verte
due à l’humidité les recouvre, apportant une atmosphère reposante.
Nous nous amuseront un bon moment
à contempler les singes, habitués aux touristes, qui font leur vie sans trop se
préoccuper de nous.
Une fois la visite terminée, un délicieux smoothie à la banane dans un agréable bar de la ville et retour à l’hôtel. Les jours
suivants ont été l’occasion d’approfondir la découverte de la ville en visitant
quelques temples publiques (A Bali, chaque propriété à son propre temple
familial), en se promenant dans les ruelles calmes et donc agréables mais aussi
en goûtant les spécialités culinaires. A ce titre si vous passez à Ubud nous
vous conseillons le « Biah-Biah » (Dans une rue près du marché), un
petit restaurant au rapport qualité/prix très intéressant.
Depuis notre arrivée à Bali nous trépignions d’impatience à l’idée d’aller à la « Painting School » (Qui
fait aussi maison d’hôtes) de « Kéliki » ; un village de
peintres balinais à 20 minutes d’Ubud. Nous y sommes attendus par Nyoman, sa femme
et son fils ; une famille balinaise qui nous fera découvrir leur façon de
vivre. C’est à présent le jour J, ne tenant plus nous avons avancé notre date
d’arrivée de quelques jours. Il était prévu qu’un chauffeur vienne nous
chercher devant le marché mais celui-ci ne viendra jamais ; une erreur de
communication. Après 4h d’attente (Dans une restaurant je vous rassure…) nous
décidons de prendre un taxi pour nous y amener. C’est la première fois qu’il
s’aventure à Kéliki, l’absence d’indication compliquera les choses mais si les
habitants ne réagissent pas au nom de Nyoman en revanche celui de
« Dolit » (Le voisin de Nyoman et peintre de la painting school) trouve
immédiatement écho.
L’excitation est à son comble,
nous sommes enfin arrivés et allons pouvoir faire connaissance avec nos
hôtes !!
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