28 septembre 2012

Bikaner, son orphelinat, ses dromadaires !!


  Il est 16h quand nous arrivons dans la ville. Nous remarquons que les rues sont déjà un peu plus propres. De grandes artères dégagées mettent en évidence de jolies maisons bourgeoises. Bikaner au premier abord nous fait penser à une ville aisée en comparaison avec les villes précédentes.

  Après quelques hésitations, nous trouvons la personne que nous cherchions : Natasha, une française installée depuis 10 ans en Inde et qui tient un orphelinat où nous resterons dormir. Pas le temps de vraiment discuter, elle nous annonce devoir récupérer les enfants à l’école pour les emmener au parc et nous propose de la rejoindre directement là-bas.


 

  Une heure plus tard, nous faisons connaissance avec ces 14 enfants dont elle a la charge. Nous partagerons avec eux des moments précieux autour de jeux et d’un repas. Malheureusement les heures sont vite passées et il est temps pour Natasha de les accompagner dans leurs familles d’accueil respectives. Nous la retrouvons à l’orphelinat, où il est convenu d’y passer une première nuit.

 Karen est malade à cause de la climatisation dans la voiture. La prise du traitement contre le paludisme n’arrangera rien puisqu’automatiquement il est rejeté dans le quart d’heure qui suit. Elle n’a pas d’autre choix que de l’arrêter, mais nous sommes rassurés par Natasha qui nous explique que la région est sans risques.

  Natasha nous explique son impressionnant parcours, jalonné d’un grand nombre d’actions et de déménagements partout dans le monde. Encore très active à 65 ans, cette femme ne cesse de vouloir améliorer les conditions de vie des indiens mais aussi des animaux puisque son orphelinat abrite également un centre de soins pour oiseaux.

  Par le biais de Natasha, nous décidons de faire un safari dans le désert et à dos de dromadaire (On vous déconseille de passer par elle : beaucoup trop cher pour ce que c’était en réalité.

 Ce coin de désert est nettement moins touristique qu’à Jaisalmer. Nous partons donc le lendemain matin pour deux jours et une nuit d’aventure…

  Un chauffeur est ainsi venu nous récupérer à 8h du matin pour nous amener au point de départ du « safari ». Nous rencontrons ainsi nos 4 chameliers (Des « Bishnoïs », une communauté suivant 29 règles qui déterminent leur mode de vie dont celle de ne jamais tuer un animal) qui nous attendaient dans leur village, aux portes du désert du Thar. C’est parti, nous grimpons sur ces bestioles plutôt originales. Il faut savoir qu’une de leur particularité est d’avoir 2 articulations à chaque patte, ce qui entraine un mouvement de balancier lorsqu’ils se lèvent : assez impressionnant !!




  Nous partons donc pour 1h30 de ballade sous un soleil de plomb… A notre grand étonnement le désert est parsemé de végétations. Nous apprendrons par la suite que c’est dû à de nombreux orages deux semaines avant notre arrivée en Inde. Nous nous installons vers midi sous un arbre à l’ombre, pour une pause d’environ  3h30 puisque c’est à ces heures-ci que le soleil tape sérieusement (Près de 50°C). Nous en profitons pour manger un repas végétarien préparé par nos chameliers puis repartons ensuite pour 3h de périple.




  Il faut savoir que le dos du dromadaire (1 bosse) est très inconfortable. Nos postérieurs s’en rappelleront pendant longtemps… Nous avons la chance de croiser divers animaux comme des gazelles, des nilgauts (Autrement appelé « vache bleue », une imposante antilope au pelage gris-noir), des aigles et un gros lézard… Mais rien d’extraordinaire tel que des tigres, léopards ou cobras.

  En fin d’après-midi, nous nous arrêtons pour un campement proche des dunes, sur lesquelles nous installerons notre tente. Après un repas presque identique à celui du midi, nous avons la chance d’assister à un coucher de soleil exceptionnel.




  La nuit dans le désert, à l’inverse de la journée, est très fraîche. Nous étions contents d’avoir prévu la polaire…

  La deuxième journée était semblable à la première, à l’exception que les positions inconfortables sur les dromadaires étaient de plus en plus difficile à supporter. Nous étions finalement heureux que cette journée se termine.

  Nous rentrons donc à l’orphelinat où nous décidons de passer une deuxième nuit car il est trop tard pour prendre la route. Le lendemain matin nous décidons de visiter le fort de Junagarh, dans le centre de Bikaner. Mais avant cela nous faisons un petit passage dans une boutique de textiles indiens que Natasha nous a recommandé. Nous y achetons de beaux souvenirs (Parure de lit, châles…) que nous enverrons en France via un transporteur. On croise les doigts pour que ça arrive bien...




  Il nous reste tout juste le temps de visiter le fort, très joli avec ses beaux patios et ses belles décorations, avant de rejoindre notre chauffeur à qui nous avions fixé rendez-vous à midi pour un départ vers notre prochaine étape : Jaisalmer.

26 septembre 2012

Nawalgarh, première étape de notre tour du Rajasthan !!


  Tout d'abord, voici une petite carte qui vous permettra de situer notre itinéraire dans le Rajasthan, sachant qu'ensuite nous passerons également à Agra et Delhi.




  Après plus de 4h de route entre Jaipur et Nawalgarh, nous finissons par trouver notre Guest House, repérée dans le guide du routard.

  C’est le propriétaire, un certain Rajesh, qui nous ouvre la porte. Il ne faut pas moins d’une minute pour nous apercevoir que le lieu où nous allons passer la nuit est rempli de charme et grandement dépaysant. Le patio et la décoration de style coloniale nous séduit immédiatement.




  Rajesh est décrit dans les guides comme une personne très concernée par le respect de l’environnement, voici pourquoi nous ne sommes pas surpris de voir des poubelles de différentes couleurs pour le tri sélectif. Il y a un constat très simple à faire en Inde, puisque ça saute aux yeux… Les poubelles sont rares, les gens jettent directement leur détritus dans les rues. Cela suscite chez nous beaucoup d’interrogations d’ailleurs, nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement ne semble pas faire de ce problème l’une de ses priorités. Vu la réalité des faits, il était inévitable que nous doutions de la sincérité de Rajesh. Si rien n’est prévu pour accueillir ses tris sélectifs, à quoi sert d’avoir différentes poubelles ? Est-ce que notre hôte ne chercherait pas à profiter de l’engouement pour le respect de l’environnement afin d’avoir plus de touristes chez lui ?




  Nous partons visiter quelques Havelis (Grandes demeures anciennes, abandonnées par leurs riches propriétaires qui préféraient rejoindre les grandes villes). Nous étions loin de nous imaginer ce que nous allions trouver. Ces maisons sont de petits bijoux d’architecture. Malheureusement les rénovations sont pratiquement inexistantes. Des personnes s’étant attribuées le lieu attendent les touristes. C’est ainsi que nous faisons la connaissance d’un jeune pseudo guide, visiblement obnubilé par les représentations de Krishna, Vishnou et autres divinités (Peintes sur 95% des murs des Havelis), mais aussi par la photo et qui s’écrit toutes les 30 secondes «Là, regardez, prenez en photo, c’est Krishna entrain de…». Après avoir accepté plusieurs fois de poser devant l’objectif pour notre guide, nous partons visiter un temple quelques rues plus loin.




  C’est son collègue, un jeune homme qui parait avoir 15 ans, qui nous accompagne. En discutant avec lui, nous apprenons qu’il est Musulman. Rien d’étonnant à cela, seulement quelque chose nous chagrine un peu puisqu’à peine arrivés dans l’enceinte du temple nous tombons sur un autel joliment décoré où trône une statue de Krishna et voilà que notre jeune guide s’empare d’un récipient, nous demande d’approcher et nous appose sur le front un point jaune, surement pour nous mettre dans l’ambiance. Anne-Lore (Rappel : notre coéquipière qui nous fait l’honneur de nous supporter durant notre séjour en Inde) s’en amuse en nous disant que ça doit vouloir dire « pigeon ». Elle n’était pas loin de la vérité finalement. On ne met apparemment pas ce genre de signe spirituel à des touristes n’ayant pas adoptés la religion Hindouiste. Le temple n’a rien d’exceptionnel en soi, nous rentrons.

  Le soir venu, une grande discussion autour d’un excellent diner végétarien avec Rajesh, nous donne un aperçu du système des castes en Inde. L’échange continu sur le mariage organisé (100% de la population, parait-il…), mais aussi sur les actions que mène Rajesh pour sensibiliser les habitants de sa ville à la rénovation des Havelis.




  Le lendemain matin nous visitons une dernière Haveli, avant de reprendre la route pour Bikaner.
On gardera le souvenir de ces nombreux enfants, qui, dès qu’ils nous apercevaient, couraient vers nous tout sourire pour nous demander comment nous allions et quels étaient nos prénoms ainsi que notre pays d’origine. Nous conseillons fortement cette ville car encore très peu touristique.

20 septembre 2012

Jaipur, la ville rose !


  Après avoir pris un vol interne de Bombay à Jaipur, nous trouvons un hôtel que nous aurons du mal à quitter tant le personnel est accessible et les chambres impeccables. Le prix est plus raisonnable qu’à Bombay (Hôtel Athiti : 20€ la nuit).

  La ville nous plait, les indiens sont toujours prêts à nous aider (Et pas forcément de manière intéressée), les sourires sont très nombreux. Visiblement ils adorent les français. Nous sommes surpris d’en entendre certain parler notre langue sans trop de difficulté.

  Hier notre temps a été consacré à visiter les lieux touristiques incontournables de la vieille ville. Nous achetons un "pass" qui nous offre la possibilité de visiter 5 sites différents (300 roupies le pass soit environ  4,25 euros).




  Nous commençons les visites par l’observatoire astronomique (Jantar-Manter, classé au patrimoine de l'Unesco). Un lieu pas forcément très joli mais très étonnant puisqu’il comprend 17 structures permettant de calculer la position des planètes, d’établir les thèmes astraux ainsi que les dates propices aux grands évènements. Nous n’avons absolument rien compris à son fonctionnement… Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Les indiens attachent beaucoup d’importance à l’astrologie, si bien qu’un mariage peut aisément ne pas aboutir si les thèmes astraux des deux futurs époux ne coïncident pas.




  Nous nous sommes ensuite offert les services d’un guide s’exprimant dans un français irréprochable afin de découvrir le City Palace (Palais du jeune Maharaja agé de 15 ans - entrée non comprise dans le "pass" ; comptez 4,25 euros pour la visite). Ça vaut le détour, même si certains bâtiments ont été construits après sa construction d’origine. N’espérez pas apercevoir la jeune vedette, celle-ci dispose d’un bâtiment de sept étages interdit au public.




  La visite se poursuit avec l'un des plus impressionnant monument de Jaipur, le palais des vents (Hawa-Mahal), un édifice construit spécialement pour les (nombreuses) princesses de la cour afin qu’elles puissent, grâce à de minuscules fenêtres, regarder l’agitation de la rue et les festivités qui s’y déroulaient sans être vues. Cinq étages à monter avant de pouvoir contempler l’horizon. Assez original et plutôt bien entretenu, la façade est impressionnante.




  Nous avons également apprécié le Fort d’Amber, situé à 15 minutes de la ville. Il faut de bonnes jambes pour gravir les nombreux escaliers de cet impressionnant labyrinthe, mais vous ne serez pas déçus par le paysage ainsi que par l’architecture.
  Ce fort est dressé à flanc de colline et domine un lac qui accueille un splendide jardin très bien entretenu.

  Il est à présent l’heure de partir pour un grand tour à travers le Rajasthan ! Pour se faire nous choisissons de faire appel à un chauffeur réputé prudent, qui nous accompagnera durant les 15 jours à venir. (Comptez 460€ pour cette durée, quelque soit le nombre de personnes. Ce tarif comprend la voiture avec climatisation, l'essence, la nourriture et le logement du chauffeur).

  Première destination : Nawalgarh, une petite ville située à 4h de route de Jaipur. Nous ne savons pas si nous y dormirons ou si nous continuerons le trajet pour rejoindre Bikaner.

  La connexion internet risque d’être plus difficile, mais dès qu’elle sera possible nous ne manquerons pas de vous donner des nouvelles.

18 septembre 2012

Mumbaï, trop de klaxons tue le klaxon !

  Comme nous vous l'indiquions plus bas, nous avons décollé de Bâle pour Bombay dimanche en fin d'après-midi. Une escale à Londres et 14h plus tard nous voici arrivés à Mumbai en fin de matinée ! La météo prévoyait de la pluie mais c'est un magnifique soleil qui nous attendait, la chaleur allant avec, bien évidemment.

  Les fumeurs me comprendront, après plus d'une journée sans toucher à une cigarette, il était bien naturel de me ruer dehors et savourer l'objet des mes fantasmes. Visiblement les indiens n'ont pas cette mauvaise habitude et les regards étaient donc très insistants.

  Nous prépayons notre taxi au guichet et cherchons le numéro de notre voiture. Erreur de débutants (Il fallait bien que cela arrive !), deux hommes viennent à notre rencontre, prennent nos sacs, les mettent dans le coffre et tendent leurs mains avec insistance. Dans la précipitation et sans petite monnaie, Julien donne d'abord 2 euros. Son collègue réclame son dû également. Ce n'est pas moins de 4 euros qui partent en moins de 2 minutes (Pour info, la moitié des indiens gagnent moins de 1,5 euros par jour. Le salaire moyen serait de 720 euros/an).
  Vexés d'avoir été ainsi rackettés, nous tentons d'oublier ce petit incident en portant toute notre attention sur le caractère très kitsch du revêtement intérieur du taxi.

  La première chose qui nous frappe est l'interprétation qu'ont les indiens du code la route. On nous avait prévenu mais c'est une expérience à vivre tant elle est surprenante. Ne pensez pas pouvoir vous rassurer avec le port de la ceinture puisqu'il n'y en a tout simplement pas. Ça klaxonne dans tous les sens et pour cause, il faut bien prévenir quand la grande majorité des voiture n'ont plus de rétroviseur.




  Nous commençons donc à découvrir dans un vacarme assourdissant cette immense ville très peuplée où se côtoie pauvreté et... pauvreté.
  Les bidonvilles sont nombreux et partagent le paysage avec des buildings dégradés ou flambants neufs. Au détour d'une rue nous sommes enivrés par l'odeur de l'encens qui nous fait aussitôt oublier les odeurs beaucoup moins réjouissantes parvenues à nos narines jusqu'ici. Pas de doute, nous sommes bien en Inde, le top départ de notre tour d'Asie et d'Océanie !!!

  Après plus de 2h de trajet pour arriver à cet hôtel visiblement inconnu du chauffeur, nous rejoignons notre chambre (32 euros la nuit : l'une des moins chère de Bombay qui, étonnamment, pratique des prix très peu raisonnables comparés au reste de l'Inde. Nous en cherchons encore la raison...). Ce n'est pas sans déception que nous constatons que cette dernière n'avait pas dû faire l'objet d'un nettoyage depuis sa création.

  Le temps de poser nos sacs et nous allons à la rencontre d'Anne-Lore, une personne contactée via le site du "routard.com" (qui offre la possibilité d'échanger avec d'éventuels coéquipiers de route). Après une bonne douche, nous prenons le temps de la découvrir un peu avant de partir visiter la ville à trois.



  Un après-midi entier à marcher; le constat est sans appel : Bombay se prend à petite dose sinon vous risquez l'overdose. Pour nous, trop de bruits, trop oppressant, absence de lieux à visiter...
C'est décidé, nous partirons le lendemain pour Jaïpur, la capitale du Rajasthan semble pleine de promesses !

La toute première photo !!!

Et oui il en faut bien une :)
Nous voici donc au départ de notre expédition, à l'aéroport de Bale - Mulhouse, chargés comme il se doit pour notre trip de 7 mois...