Nous
aurons l’occasion, lors de nos ballades, de tomber sur un combat de coqs. Cette
pratique est très répandue à Bali, tous les jours il s’en déroule. Pour nous,
petits occidentaux, ça relève de la cruauté envers les animaux, pour eux c’est
l’occasion de se faire de l’argent facilement.
Le
groupe est divisé devant la proposition du chauffeur de s’arrêter pour y jeter
un œil. La voiture se gare, nous voilà face à un attroupement de balinais qui
crient en coeur, billets à la main et formant un cercle.
Julien
s’avancera avec une partie du groupe, je resterai en retrait avec d’autres. Les
commentaires des uns m’amènera tout de même à jeter quelques coups d’œil en
direction de ces pauvres coqs, ornés pour l’occasion de lames tranchantes
fixées à leurs pattes.
Un des deux tentent de fuir vers la sortie,
refusant ce combat forcé mais malheureusement pour lui les joueurs
veillent et le ramèneront plusieurs fois face à son triste destin. Par
« chance » ces combats sont plus rapides que je ne le pensais, tout
au plus 1mn30 avant que l’un des deux s’écroulent.
Le perdant, encore en vie mais très amoché est
mit de côté et finira son agonie sur un tas de foin, seul et humilié.
Heureusement
Bali ce n’est pas que ça, c’est aussi, parmi plein d’autres choses, une
culture qui place les guérisseurs comme des personnes importantes ; il
était donc impensable que je n’aille pas rendre visite à cet homme, Gede Raï,
connu pour être LE meilleur guérisseur de Bali !
Julien
restera au village pour se reposer tandis que je prendrais la route avec Elodie
qui veut également tenter l’expérience. Nous
avions très peur de devoir attendre, comme certains, notre tour durant
plusieurs heures mais la chance était avec nous puisqu’à notre arrivée il n’y
avait plus personne.
Cet
homme a beaucoup de charisme, il en jette comme on dit ! C’est Elodie qui
s’avancera la première et s’allongera à sa demande sur le tatami disposé en
hauteur et à l’extérieur. Après qu’Elodie lui ai expliqué son problème, le
guérisseur prend un petit bâton pointu à son bout et appui à des endroits
stratégiques sous les orteils, siège de points énergétiques (quelque chose
comme ça…).
Elle crie la pauvre, signe pour lui que le problème vient bien de ce domaine et pas d’un autre. Après des recommandations de sa part, elle se relève et prends sa place.
Elle crie la pauvre, signe pour lui que le problème vient bien de ce domaine et pas d’un autre. Après des recommandations de sa part, elle se relève et prends sa place.
J’explique alors que je manque d’énergie depuis
quelque temps et que je ne comprends pas pourquoi. C’est à peine si il écoute
ce que j’ai à lui dire, alors que je lui parle il annonce à son assistant qu’il
a faim et se saisit de son bâton pour entreprendre ses manœuvres sur mes pieds.
Ca fait mal… très mal.
Sa conclusion : « Il faut
manger plus ! ». Mon regard étonné et surtout très déçu l’a surpris. Je
m’empresse de lui signifier que mes repas sont si importants que j’ai pris 3kgs
depuis le début de notre voyage ! Cet homme se payerait il ma tête ?!
Apparemment sa fringale a parler à sa place !
Devant ma répartie il repart à la chasse aux infos, cette fois ci sur tout le corps. Sa conclusion ne se fait pas
attendre : « Je dois dormir plus ».
Ah... j’ai ma réponse cette fois, cet homme se paye bel et bien ma tête.
Je n’insiste pas, visiblement il n’a pas le temps, sa faim l’empêche d’être
efficace ou alors il est tout simplement incompétent.
Nous
ne donnerons que la moitié de la somme conseillée. La séance n’a duré en tout
et pour tout que 3 minutes par personne. Cette expérience n’est plus à faire, je
repars déçue.
Demain matin, Gad repart pour la France. C'est l'occasion de passer une très bonne soirée tous ensemble. Très conviviale et avec bonne humeur, nous profiterons de ces derniers instants, jusqu'à se dire au revoir, ce qui n'est jamais facile...
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