Nos dernières journées seront
également bien remplies. Depuis 1 semaine, nous commençons tous les matins par
notre traditionnel petit déjeuner dans une chaîne qui nous a séduit :
« Choco Cro ». Elle se dit française même si nous ne la connaissons à
priori pas dans l’hexagone et sert des croissants au chocolat à tomber par
terre ! Si vous passez au Japon, nous vous la conseillons vivement.
Nous irons ensuite au
« Vénus Fort », un centre commercial à l’architecture romaine
reconstituée pour visiter le « musée d’Hello Kitty » qui se trouve à l'intérieur.
Il n'était pas question de louper ce musée, ça aurait été un peu comme si une visite à Reims se faisait sans goûter aux Champagnes ! C'est quand même très (trop) rose bonbon mais amusant à faire!
Quelques achats dans la boutique et nous repartirons pour
visiter la « Tokyo Tower », une copie de notre chère Tour Eiffel. La vue d'en haut sur
cette mégapole est splendide mais nous regrettons néanmoins que notre
emblème national ne soit jamais mentionné dans leurs prospectus.
Le soir venu c’est dans le
quartier du « Golden Gai » à Shinjuku, que nous finirons par trouver
le meilleur restaurant de « Ramen » de la ville (Nouilles dans un bol
de bouillon agrémentées de viandes et légumes). C’est pourtant un restaurant
qui ne paye pas une mine mais ses « Ramen » sont effectivement très bons.
Le ventre bien rempli nous décidons de nous enfoncer un peu plus dans ce quartier
ancien où nous a-t-on indiqué, il y a de minuscules bars où
généralement, seuls les habitués y sont acceptés.
Ces bars sont difficiles à
trouver car concentrés sur une infime partie du quartier (6 ruelles seulement) mais
nous finirons par tomber dessus, on doit l’avouer, un peu par hasard ! Ils
ne font pas plus de 10 M2 et accueillent entre 5 et 6 clients à la fois, ce qui
nous donne l’impression d’une cave aménagée. Malheureusement nous ne pourrons y
entrer et faire des photos de l’intérieur. Par ailleurs le quartier est aussi
investi par la communauté gay, beaucoup de bars leurs sont consacrés.
Le lendemain nous visiterons le quartier « d’Ikebukuro » qui à
nos yeux n’avait pas trop d’intérêt mise à part son magasin d’Hello Kitty où
cette fois ci, les produits visaient une clientèle adulte en grande partie. On
pourrait croire qu’acheter du « HK » dans son pays d’origine revient
moins cher mais au contraire, les prix flambent et rien n’est épargné aux
fans ! Par contre les séries sont souvent limitées au Japon, de quoi vous
convaincre de faire quelques achats.
Nous nous dirigerons ensuite vers
« Ginza », un quartier connu pour ses nombreux magasins de luxe. De
grandes avenues se croisent, toutes les grandes marques y sont présentes et
rivalisent d’idées pour leurs vitrines. Après en avoir pris plein la vue nous
iront dans un restaurant spécialisé dans les « Yakitori » (Brochettes
japonaises).
Nous sommes surpris de la taille de celles-ci comparé à la France,
elles sont minuscules et plus chères ! Par contre c’est un régal pour les
papilles. Comme d’habitude à chaque entrée et sortie de clients tout le
personnel crie en cœur ! Une fois payé à la caisse, c’est la serveuse qui
ne manquera pas de nous amuser : nous avons tenu à lui dire que notre
repas était parfait tout en se penchant pour la saluer, ce qui a déclenché bien malgré nous un déferlement
d’«Arigatô Gozaimasu » de plus en plus fort suivi d’un mouvement du corps
en avant de plus en plus bas. Nous en rigolions encore 1h après.
Depuis notre arrivée nous
n’avions pas vu de jardins japonais mais c’est à « Ueno » que nous
tomberons sur l’un d’eux tout à fait par hasard. Néanmoins celui-là n’était pas
très grand et même si il était reposant nous pensons que d’autres jardins au
Japon sont plus jolis encore.
A force de marcher au gré du vent
nous arrivons à « Asakusa » où se situe le « Superdry » un
immeuble au bord de l’eau où nous irons boire un cocktail bien mérité, perchés
au 22ème étage. Vous l’aurez remarqué, nous adorons prendre de
l’altitude afin d’avoir un panorama des villes que nous visitons ! Bien
que fatigués, nous ne résisterons pas et reviendrons à Akihabara (le quartier
électronique/mangas) pour faire quelques achats.
Le lendemain, puisque notre guide
nous le recommandait, nous sommes allés au « musée Edo » à « Ryogoku »,
qui retrace l’histoire ainsi que la culture de Tokyo et met en avant l’époque
Edo. De belles choses comme de grandes maquettes par exemples mais
malheureusement les légendes ne sont pas toujours écrites en anglais ce
qui complique la visite.
Le musée étant juste à côté du « Dojo
de sumo », nous tenterons vainement d’assister à un tournoi ou à un
entrainement de ces impressionnants athlètes. A la place nous aurons le droit
de visiter le tout petit musée des Sumos qui lui, retrace tous les grands
champions depuis le début de la discipline jusqu’à maintenant. La période des
tournois ne dure que peu de temps et pas de chance, notre séjour n’a pas
coïncidé avec celle-ci ! Ce sera pour une prochaine fois…
En attendant nous repartons pour
« Asakusa » afin de visiter le temple Senso-Ji et son quartier
pittoresque. Des touristes à la pelle mais aussi des japonais qui font la queue
pour effectuer toujours le même rituel : ils sonnent le gong, jettent une
pièce par-dessus la barrière puis font un pas en arrière et applaudissent
énergiquement une ou deux fois avant de demander grâces.
Ce temple a été construit en 645, pratiquement
détruit par les bombardements de 1945 et remit d’aplomb vers 1960 ; il est
considéré comme le plus ancien temple de Tokyo. On peut trouver devant
celui-ci, les « Omikuji », ces
bouts de papiers accrochés aux fils et qui disent la bonne aventure. Il suffit
de secouer l’une des boites qui renferment des baguettes numérotées, en tirer
une puis se reporter au bon casier… et le tour est joué !
L’allée « Nakamise »
qui part du temple est dédiée aux magasins de souvenirs (Aux attrapes-touristes
en quelque sorte). Nous continuerons un peu plus loin et découvrirons que ce
quartier est un bon endroit pour manger puisque d’innombrables petits
restaurants se font concurrence dans un cadre très appréciable. Nous sommes
loin de l’architecture que nous avions connue dans les autres quartiers ;
celui-ci fait figure d’exception. Les petites ruelles, les maisons basses lui
donnent un charme que nous n’arrivions pas à trouver à Tokyo et pour cause
cette capitale a été reconstruite par deux fois (Après le gros tremblement de terre
en 1923 et après les bombardements de la seconde guerre mondiale). On ne peut
pas dire que Tokyo se place dans les plus belles villes du monde!
Nous trouverons néanmoins un
autre quartier qui nous a étonné : « Kichijôji » à 10 minutes en
métro de Shinjuku. Celui-ci se trouve niché entre de hauts immeubles et
ressemble fortement à nos banlieues pavillonnaires. Peu de voitures, de belles
et grandes villas et des japonais qui circulent pour la plupart en vélo. Ces
habitants se battent pour que leur quartier ne disparaisse pas en étant remplacé
par des buildings flambants neufs. Trouver un pareil quartier dans une ville
qui vit à 100 à l’heure n’a pas de prix, nous prendrons donc le temps pour le
découvrir.
Un restaurant interactif de
sushis à 1 euro et il est malheureusement le temps de prendre notre
bus de nuit pour Kyoto, l’ancienne capitale impériale et centre culturel du
Japon.
Tokyo nous a fortement
impressionné puisqu’elle a dépassé nos espérances ! Nous ne pensions
pas y trouver autant d’ambiances qu’il y a de quartiers ni même être aussi bien
reçus. Ce séjour de 12 jours n’était pas suffisant pour tout visiter mais ce
fût malgré tout une très belle expérience.
La ville la plus peuplée au monde (Et l’une des plus sûre) est
électrique, totalement démente mais réussi néanmoins le pari d’allier avec brio
modernité et traditions. Nous avons été sidérés par ces gens si délicats, par leur
serviabilité et leur honnêteté. Nous avons pu l’apprécier à sa juste valeur
tant elle est unique en son genre et savons d’ors et déjà que nous ne
retrouverons nulle part ailleurs cette attirante folie qui nous a donné l’impression
d’un voyage interplanétaire.